casino
Classement des casinos en France
1
casino
Jusqu'à €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
2
NV Casino
Coffret de bienvenue €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
slot
Triple Juicy Drops
Triple Juicy Drops
Energy Joker
Energy Joker
Lucky Penny
Lucky Penny
Sun of Egypt 3
Sun of Egypt 3
slots
Gates of Olympus
Gates of Olympus
Big Bass Bonanza
Big Bass Bonanza
Big Money Wheel
Big Money Wheel
Sweet Bonanza
Sweet Bonanza

Il faut parfois savoir lire entre les lignes. Alors que l'ANJ lance cette semaine une grande campagne d'information contre les sites de casinos en ligne, la coordinatrice de son département de lutte contre l'offre illégale se fend sur FranceInfo de commentaires intéressants. Interrogée à propos de la pertinence d'une régulation de cette offre de jeu pour assécher les réseaux illégaux, comme le proposent plusieurs opérateurs à travers l'Association Française des Jeux en Ligne (AFJEL), Gaëlle Palermo-Chevillard réfute l'efficacité d'une telle mesure en s'appuyant sur l'exemple de nos voisins : « Chez nos amis portugais, vous avez encore 40 % des joueurs qui fréquentent les sites illégaux, alors même les casinos en ligne sont autorisés. Et en Belgique, qui est un marché particulièrement ouvert, parmi les 10 opérateurs les plus populaires quatre sont illégaux et représentent près de 60 % du trafic. La légalisation n'a donc pas fait ses preuves ». Cette déclaration tranchée mérite de retenir l'attention, car l'ANJ ne s'est pas toujours montrée aussi claire.

Devant la commission des finances du Sénat l'an dernier, sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin entretenait le doute : « La situation est assez atypique. La France et Chypre sont les seuls États à ne pas les autoriser. Une étude est en cours et ses résultats nous permettront prochainement d'identifier de façon plus précise ce que représente l'offre illégale en France. Le caractère addictif de ce type d'offre est en tout cas documenté : en cas de régulation, des garanties supérieures à celles qui existent aujourd'hui seront donc nécessaires. [...] La situation de la France est également particulière du fait du maillage territorial important des casinos physiques. Dans l'éventualité d'une régulation des casinos en ligne, nous estimons que les casinos physiques pourraient souffrir d'une perte d'activité de l'ordre de 30 % ». Mais c'est surtout dans son rapport d'activité, quelques mois plus tard, que le régulateur semble entrouvrir davantage la porte en teasant une étude ayant pour but de « nourrir la réflexion sur l'évolution éventuelle du cadre existant ». L'ANJ évoquait à cette occasion les avantages potentiels d'une telle régulation : le renforcement de la protection des joueurs ayant déjà recours à l'offre illégale, des recettes fiscales supplémentaires pour l'État, ou encore la fin de l'isolement de la France sur cette question sur la scène européenne. Le rapport d'activité allait même plus loin en s'interrogeant à voix haute puis en se lançant dans une ébauche de réponse : « Un équilibre pourrait-il être atteint, qui consisterait à autoriser ces jeux en les encadrant suffisamment pour empêcher que se développent les risques évoqués ? Cet encadrement pourrait par exemple consister en une autorisation préalable de ces jeux par le régulateur, de fortes restrictions en matière de publicité, un seuil de TRJ imposé, des modérateurs de jeux renforcés et une limitation du montant des sommes dépensées ». De toute évidence, il ne s'agit plus aujourd'hui de la piste de travail privilégiée.

Alors pour endiguer cette offre illégale qui drainerait entre trois et quatre millions de joueurs français, l'ANJ a lancé ce mardi une campagne d'information qui poursuit de son propre aveu un double objectif : rappeler que les sites de casino en ligne sont illégaux en France, un joueur sur deux déclarant l'ignorer, et informer sur les nombreux dangers associés à cette offre illégale afin de réduire les comportements à risque et les problèmes liés au jeu compulsif.

Entièrement digitale, cette campagne reprend les codes des sites concernés et tente d'attirer l'œil de l'internaute avec des visuels colorés et aguicheurs. Vidéos sur Snapchat et Twitch, publicités interactives sur les applications de gaming, bannières web, vidéos de témoignages sur Tiktok : tous ces canaux renvoient vers une même page web au contenu pédagogique. L'ANJ y rappelle que ces sites ne proposent aucun mécanisme de protection et que le joueur y risque parfois le vol de ses données personnelles ou l'installation de programmes informatiques malveillants. Pour amplifier le message, elle s'engage également à collaborer avec des influenceurs sur les réseaux sociaux, qui partageront des témoignages d'anciens joueurs ayant rencontré des difficultés dues à leur interaction avec ces sites illégaux.

Parallèlement, l'ANJ prévoit des événements en ligne axés sur l'éducation des joueurs, des webinaires où des experts évoqueront les risques associés aux jeux de hasard et les alternatives sûres. Les joueurs seront invités à poser des questions et à participer activement à ces discussions, renforçant ainsi la communauté de soutien pour ceux qui souhaitent se retirer des jeux. Dans cette dynamique, l'ANJ souhaite aussi collaborer avec des organisations désireuses de promouvoir le jeu responsable, rendant l'information accessible à tous, notamment aux jeunes, qui sont souvent les plus influençables dans ce domaine. La campagne s'est donc donnée pour mission non seulement d'informer, mais également de sensibiliser et d'éduquer un public varié, qui pourrait autrement se retrouver piégé dans les rouages des casinos en ligne illégaux.