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Le casino du groupe Partouche Domaine de Forges à Forges-les-Eaux, en Normandie.
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
La rénovation des casinos emblématiques du groupe Partouche a eu un impact significatif sur les résultats financiers de son exercice 2023-2024. Malgré une croissance générale des activités, le bénéfice net a chuté de manière préoccupante, dévoile un communiqué de l'entreprise daté de mardi. Pendant cette période, qui s'étend de novembre 2023 à octobre 2024, Partouche, le deuxième plus grand exploitant de casinos en France, a enregistré un bénéfice net de seulement 4,1 millions d'euros, en forte baisse par rapport aux 23,4 millions d'euros générés l'année précédente. Bien que le chiffre d'affaires ait connu une augmentation de 2,5%, atteignant 434,3 millions d'euros, les opérations ont été entravées par des difficultés liées aux rénovations en cours dans plusieurs établissements. Des sites comme La Tour-de-Salvagny ont vu leurs performances se dégrader, avec une perte nette de 2,7 millions d'euros par rapport à 2023, suivis de Saint Amand-les-Eaux (-2,1 millions), Divonne (-1,2 million), le 3.14 à Cannes (-1,2 million) et Vichy (-1 million), sans oublier Middelkerke en Belgique avec une perte de 3,5 millions d'euros.
«C'est un passage obligé afin de basculer vers une nouvelle dynamique. Les rénovations ont transformé les sites et nous attendons beaucoup de ces améliorations à partir de maintenant», déclarait Fabrice Paire, président du directoire du groupe. Il a également ajouté qu'il considérait cette année comme une période de transition, tout en soulignant que l'entreprise dispose de précieux outils qui lui permettront de capitaliser sur l'avenir. Parallèlement, Partouche envisage de distribuer un dividende au titre de cet exercice, annonçant que les détails concernant son montant et les modalités de versement seront précisés prochainement en vue de leur présentation aux actionnaires lors de l'assemblée générale du 26 mars.
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Développement à l’international
Dans un mouvement stratégique vers l'international, le groupe a ouvert ce mardi son tout premier casino au Bénin, marquant ainsi son deuxième établissement sur le continent africain, situé au sein du complexe hôtelier Sofitel de Cotonou, récemment inauguré par le groupe Accor. En parallèle, Partouche a acquis un immeuble de sept niveaux situé à proximité de la célèbre place de l'Étoile à Paris, qui abritera prochainement son siège social ainsi qu'un club de jeux actuellement fermé, comme l'ensemble des autres établissements parisiens, qui sont restés fermés depuis le 31 décembre dernier. L'autorisation accordée à ces établissements, qui a été initialement établie en 2018, aurait dû être prolongée jusqu'à fin 2025 dans le projet de budget gouvernemental. Toutefois, ce texte n'ayant pas été approuvé à cause d'une censure gouvernementale, les clubs de jeux, qui emploient environ 1.500 personnes selon les statistiques de la filière, ont été contraints de fermer leurs portes, laissant un vide dans le secteur.
«Nous nourrissons l'espoir que le projet de budget soit examiné avec bienveillance par les membres de la CMP (commission mixte paritaire qui se réunira ce jeudi, NDLR), permettant ainsi une reprise rapide des activités et la réouverture dans les semaines à venir», a exprimé Fabrice Paire. Le transfert de ce qui est considéré comme «le plus petit club de jeux parisien» vers le nouvel immeuble de Partouche serait alors possible, offrant une opportunité d'agrandir l'établissement et de «déployer des tournois de poker», a-t-il précisé. En parallèle, le groupe prévoit de continuer à investir dans les rénovations de plusieurs de ses établissements plus modestes, notamment à Contrexéville, Vichy, Cabourg, Calais, La Ciotat, et Pornic. «Nous sommes un secteur dynamique qui investit considérablement; il est essentiel que nos autorités évitent de perturber cet équilibre ou qu'elles nous impliquent dans le dialogue», a rappelé le dirigeant avec insistance.