Les potentiels repreneurs avaient jusqu’au 6 septembre pour se positionner. Malheureusement, aucune offre n’a été déposée, ce qui entraîne une situation préoccupante pour les employés concernés. À Besançon, Easydis, la plateforme logistique du groupe Casino, s’apprête à fermer ses portes, après quasiment cinquante ans d’existence sur le marché. Un coup dur pour la communauté locale, qui a vu ces installations se développer durant des décennies. Ce jeudi, la direction locale a rencontré les 155 salariés pour leur offrir un temps d’échange et d’information concernant cette transition difficile. « Ça reste flou. Nous n’avons pas la date précise de fermeture », indique Fabrice Bideaux, représentant du personnel FO et secrétaire du Comité social et économique (CSE).

« Incertitude »

Les entrepôts de la rue Kastler, qui existent depuis 1975, ont historiquement approvisionné de nombreux supermarchés et hypermarchés du groupe Casino, s'étendant sur une zone géographique allant de l’Ain jusqu’à Metz. Début janvier de cette année, la cession de 288 magasins par le groupe, déjà en difficulté, à des enseignes concurrentes comme Intermarché et Auchan a considérablement réduit l’activité du site. Ces dernières semaines, l’entrepôt n’approvisionnait plus que les petites surfaces : Spar, Vival, Petit Casino et Leader Price. « L’activité va s’arrêter le 21 septembre, mais les licenciements devraient intervenir entre mi-novembre et fin novembre avec un préavis de deux mois. Nous sommes encore dans l’incertitude. Nous attendons la validation du plan social de l’emploi (NDLR : qui prévoit plus de 3 000 suppressions de postes au niveau national selon les syndicats) à la fin du mois », indique, prudent, Fabrice Bideaux. Jusqu’en novembre, l’entrepôt devrait être utilisé pour du « transit » de marchandises, mais il n’a pas pu préciser davantage sur les détails de ce processus », précise l’élu, manifestant une inquiétude légitime pour ses collègues.

Congé de reclassement

Une fois leur courrier de licenciement reçu, les salariés disposeront de huit jours pour accepter ou non un congé de reclassement. Dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi ouvert en mai, des préparateurs de commandes, caristes, réceptionnaires et expéditionnaires avaient déjà la possibilité de rencontrer, sur leur temps de travail, des conseillers d’un cabinet extérieur. Cela leur permettrait d’être accompagnés dans leurs démarches de reconversion, tels que l’élaboration d’un CV, la réalisation d’un bilan de compétences, ou encore la définition d’un projet professionnel qui pourrait leur offrir un avenir plus stable et serein. Contactée, la direction du groupe Casino ne nous avait pas répondu ce jeudi soir, laissant planer un voile d’incertitude sur cette situation déjà difficile.