
Classement des casinos en France
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Une machine à sous (aussi appelé bandit manchot) est un appareil électronique ou mécanique de jeux de hasard et d'argent qui ne demande aucune stratégie ou habileté particulière. Le principe de fonctionnement est simple et accessible à tous. Pour jouer, il suffit de laisser tomber une ou plusieurs pièces ou jetons dans une fente dédiée, puis d'actionner une poignée ou d'appuyer sur un bouton. Cette action déclenche l'activation d'une à trois bobines ou plus, marquées de segments horizontaux. Ces segments affichent des symboles variés qui, lorsqu'ils s'alignent de manière favorable après que les bobines en rotation s'immobilisent, peuvent rapporter de l'argent au joueur. La rentabilité de chaque machine dépend des symboles alignés ainsi que du montant inséré dans la machine.
Les symboles traditionnellement utilisés sont les suivants : étoiles, combinaisons de cartes, barres, chiffres (le 7 étant l'un des favoris), divers fruits représentés – cerises, prunes, oranges, citrons et pastèques – ainsi que les mots « jackpot » et « bar ». Ce qui fait la popularité des machines à sous, c'est cette simplicité et ce frisson d'incertitude à chaque tirage. Parallèlement, le terme « machine à sous » (abréviation de "nickel dans la machine à sous") était autrefois utilisé pour désigner des distributeurs automatiques, mais au XXe siècle, il a été presque exclusivement réservé aux appareils de jeu.
Une machine à sous se compose de plusieurs éléments essentiels :
- une entrée d'argent : cela peut inclure une entrée de pièce, un accepteur de billet, ainsi qu'un lecteur de carte magnétique.
- une sortie d'argent : généralement un bac ou un tiroir à pièces pour récupérer les gains.
- un système d'affichage du jeu : que ce soit à travers des rouleaux traditionnels ou des écrans affichant les résultats.
- un moteur aléatoire qui gère le jeu et détermine les résultats.
Le joueur doit insérer de l'argent sous quelque forme que ce soit pour lancer une partie. Chaque partie est généralement très rapide et facile à comprendre, ce qui permet à tout le monde, quel que soit son niveau de compétence, de se lancer. Le résultat, qui est censé être aléatoire, se résume à une seule question : le joueur a-t-il gagné ou non ? Chaque tirage est indépendant et ne dépend d'aucune partie précédente, ce qui accentue le mystère et le suspense que les machines à sous offrent, captivant ainsi les joueurs.
Aux États-Unis, les premiers appareils de jeu à pré-paiement remontent aux années 1880, bien qu'il s'agisse essentiellement de simples amusements tels que des modèles réduits de chevaux-jouets qui couraient lorsque l'on insérait une pièce de monnaie. Ces premiers dispositifs étaient généralement placés dans des bars et autres établissements, servant d'attraction pour les parieurs. Bien que les propriétaires de l'époque payaient les gagnants en consommations ou en cigares, il arrive aussi que certains gagnent des jetons en métal qui pouvaient être échangés contre des boissons. À partir de 1888, des machines à pièces plus élaborées firent leur apparition, offrant un divertissement toujours plus raffiné. Les machines à sous n'ont cessé de grandir en complexité et en popularité, transformant le paysage des jeux de hasard.
En France, les Trente Glorieuses ont été marquées par l'émergence d'une culture de consommation chez les jeunes, qui ont commencé à fréquenter les cinémas et à passer du temps dans des cafés, où ils ont dépensé leur argent dans des machines à pièces, telles que les flippers, juke-boxes et baby-foot, qui ont été rejoints dans les années 1970 par les bornes d'arcade et les machines à sous. Ce phénomène a souvent suscité des préoccupations chez les adultes, qui voyaient ces lieux comme des havres de délinquance juvénile. Les lois de régulation du secteur des jeux d'argent ont été instituées, notamment en réponse aux enjeux de criminalité associés à ces machines, aboutissant à la loi n° 83-628 du 12 juillet 1983, qui encadre le secteur. Les chocs pétroliers ont ensuite freiné cette croissance, impactant les habitudes de consommation des jeunes confrontés à des difficultés économiques.
Passionné de mécanique, Charles Fey a vu un potentiel dans l'univers des machines à sous. Il a débuté en fabriquant en 1894 son propre modèle de roulette automatique, connu sous le nom de Horseshoe. Ce modèle s'inspirait des produits de ses concurrents, notamment de Gustav Shultze. L'année suivante, Fey a quitté son emploi afin de fonder sa propre société, se spécialisant dans la production de machines à sous. En 1895, il perfectionna son invention en créant la 4-11-44, qui comportait trois roulettes concentriques, et en fabriquant plusieurs exemplaires qui ont rencontré un franc succès dans des bars. Ainsi, il a commencé à poser les fondements d'une entreprise florissante.
La première innovation majeure de Fey dans les machines à sous fut la création de la Card Bell en 1898, qu'il améliorera en 1899 pour donner naissance au modèle Liberty Bell, plus compacte et en métal. Ce modèle innovant remplaçait les roues par des rouleaux ornés de symboles emblématiques tels que le trèfle, l'as de pique, le cœur, le fer à cheval, et surtout la fameuse cloche de la liberté, symbole de chance. Ces innovations ont permis d'augmenter considérablement les combinaisons gagnantes possibles, rendant le jeu encore plus excitant et attractif pour les joueurs. La concurrence ne tarda pas à se mettre en place, alors que d'autres entreprises s'empressèrent de développer des machines à sous sur le même modèle. Cependant, Charles Fey refusa de commercialiser son brevet, ce qui poussa d'autres compagnies à innover de leur côté.
Durant la période de prohibition aux États-Unis, le jeu d’argent fut interdit, mettant en péril l'industrie des machines à sous. Toutefois, certaines entreprises, comme Mills, trouvèrent des solutions en transformant leurs bandits manchots en distributeurs de bonbons. Les symboles étaient alors modifiés pour inclure des fruits, tels que des prunes, des oranges, des citrons et des cerises, permettant ainsi aux clients d'acheter des friandises avec leur argent tout en continuant à jouer. Ce système permettait aux joueurs de gagner des jetons à échanger contre des boissons ou d'autres récompenses. Les machines à sous mécaniques ont dominé le marché jusqu'à l'apparition des appareils électromécaniques lancés par Bally en 1963.
Les machines à sous modernes sont désormais principalement électroniques, bien qu'elles conservent souvent l’apparence des machines mécaniques classiques. On peut distinguer plusieurs types de machines à sous électroniques : les machines à rouleaux vidéos, les machines à rouleaux classiques, ainsi que des jeux comme le poker, et des multijeux. Dans tous les cas, le principe de fonctionnement reste le même. Lorsqu'un joueur insère de l'argent dans la machine (qu'il s'agisse de pièces, de billets ou d'argent électronique) et qu'il lance le jeu via un bouton, un levier ou un écran tactile, une combinaison aléatoire est générée et affichée. L'issue de chaque partie est déterminée par cette combinaison, et le joueur peut décider de rejouer ou non. Le cycle de combinaisons est intégré, assurant que chaque joueur a des chances équitables de gagner.
Chaque machine à sous électronique possède un taux de redistribution, généralement compris entre 85 et 99,99 %, qui détermine la proportion d'argent jouée qui sera retournée aux joueurs sous forme de gains. Ce taux varie selon les machines, expliquant ainsi pourquoi certaines semblent plus généreuses que d'autres. Par exemple, sur une machine à taux de redistribution à 90 %, un joueur insérant 100 crédits devrait théoriquement gagner 90 crédits. Bien sûr, le hasard et les jackpots viendront influencer la dynamique des gains.
Les machines à sous sont équipées de compteurs électroniques et mécaniques, permettant de suivre en temps réel le montant d'argent inséré, le montant joué, les gains réalisés, ainsi que le montant des jackpots. À la fin de chaque cycle, il est possible, grâce à ces compteurs, de vérifier la précision du taux de redistribution affiché. En termes de mécanique, ces machines sont généralement dotées de trois à cinq rouleaux, entraînés par des moteurs électroniques. Cependant, avec l'avènement des machines à rouleaux vidéos, les machines mécaniques sont de moins en moins courantes.
Des nouveaux modèles de machines font leur apparition, intégrant parfois des rouleaux classiques au sein d'écrans LCD. Ces écrans sont souvent découpés pour permettre une visualisation des rouleaux tout en affichant une vidéo autour. Certaines machines proposent également plusieurs écrans pour enrichir l'expérience de jeu, incluant des jeux interactifs et des bonus captivants.
Dans le domaine du vidéo poker, le jeu se déroule généralement en deux phases : la première phase propose au joueur une main de 5 cartes, et ce dernier doit former une combinaison gagnante. Il peut choisir de garder certaines cartes ou d'en jeter d'autres. Lors de la seconde phase, les cartes non conservées sont remplacées aléatoirement. Le jeu détermine alors si la main formée a réussi à gagner. En cas de victoire, les joueurs peuvent souvent tenter de doubler leur gain, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire à leur expérience de jeu.
Les jeux de machines à sous, qu'ils soient classiques ou électroniques, provoquent une forte fascination. Chaque joueur peut choisir son type de jeu, qu'il s'agisse de rouleaux vidéos, de poker, ou même de keno. Même si cela touche essentiellement à l'apparence et aux symboles affichés, le fonctionnement fondamental du jeu demeure constant, garantissant une expérience ludique et palpitante pour tous.
Un des défis techniques rencontrés dans la conception de machines à sous électroniques est de garantir l'aléa des résultats. Pour cela, les machines peuvent utiliser des méthodes de génération de nombres aléatoires, mais souvent elles se basent sur des mécanismes de faux aléatoires par souci de simplicité technique. Les machines maintiennent un compteur qui incrémente à une vitesse très rapide. Quand le joueur appuie sur le bouton pour jouer, le compteur s'arrête, et le résultat est lu dans la table de paiements, puis affiché. Il est crucial y avoir au moins trois cycles par seconde pour assurer un jeu équitable entre tous les joueurs.
Les machines à sous génèrent plus de 80 % des revenus des casinos. Elles sont souvent associées à un nombre élevé de cas de dépendance au jeu. Par exemple, au Québec, où les machines à sous ont été légalisées au début des années 1990, elles représentent environ 80 % des cas de gambling pathology recensés. Les joueurs vulnérables contribuent de manière disproportionnée aux recettes, une étude évaluant que ces joueurs pathologiques génèrent 59,1 % des revenus des machines. En 2004, les joueurs de vidéo poker ont permis à Loto-Québec de réaliser des bénéfices d'environ 441 millions de dollars, ce qui dépasse largement les bénéfices issus de ses casinos traditionnels.
La légalisation des machines à sous a été motivée par la nécessité d'éradiquer les pratiques illégales, alors qu'une multitude de machines clandestines opéraient sous le contrôle de la criminalité organisée. Grâce à cette législation, le nombre d'appareils légaux sur le territoire a pu être considérablement réduit, passant à 13 211 en date du 30 septembre 2006.
Toutefois, les machines à sous électroniques ne sont pas exemptes de problèmes. Parfois, des erreurs techniques peuvent conduire à des gains annoncés qui sont inférieurs à ceux réellement dus. Cela conduit parfois à des litiges où les casinos peuvent contester les gains. Dans deux cas notables survenus dans des casinos du Colorado en 2010, des erreurs logicielles ont causé l'affichage de jackpots faramineux, mais l'analyse des enregistrements a révélé des fautes dans les machines. Selon les lois de l'État, les casinos ne sont pas tenus de payer dans de telles circonstances.
Dans un autre cas, un joueur au casino Sheraton Saigon au Vietnam a affirmé avoir remporté un jackpot astronomique de 55 542 296,73 dollars. Le casino a refusé d'honorer le paiement, soutenant qu'il s'agissait d'une erreur. Après une bataille juridique, le tribunal a requis que le casino paie le montant total réclamé par le joueur, soulignant l'importance de la transparence et de la justice dans l'industrie du jeu.
Les études sur les machines à sous mettent également en lumière des aspects psychologiques fascinants. La professeure Natasha Dow Schüll évoque le concept de « zone de la machine », un état d'immersion où les joueurs perdent la notion du temps et de la réalité, tandis que des chercheurs comme Mike Dixon soulignent l'excitation suscitée par les stimuli sensoriels des machines, qui peuvent même provoquer des sensations de gains déguisés. Une observation a révélé que les joueurs de machines à sous vidéo développent un niveau d'engagement problématique au jeu trois fois plus rapidement que ceux jouant à des jeux de casino traditionnels.
En somme, les machines à sous continuent de captiver des millions de joueurs à travers le monde, incarnant un mélange d'adrénaline, d'incertitude et de potentiel de gains, tout en soulevant des questions sur les enjeux éthiques et comportementaux associés à leur utilisation.